Suite à sa déprogrammation ce printemps, l'exposition photographique "Gilles Caron, un monde imparfait" aura bien lieu au Cellier de Reims du 21 novembre 2020 au 7 février 2021. Avec l'aide du Ministère de la culture, de la Ville de Reims, du Trésor, de la région grand Est, de Prisme- club d'entreprises mécènes, de la Fondation Bru et de la Fondation Louis Roederer.

             Gilles Caron, émeutes du Bogside Irlande du nord, août 1969, © Fondation Gilles Caron/ Clermes

"Gilles Caron, un monde imparfait"

Sur une proposition de La salle d'attente

Avec la collaboration de la Fondation Gilles Caron

Commissariat: Clara Bouveresse, Guillaume Blanc, Isabella Seniuta

Scénographie: Marine Fleury

« Un monde imparfait » : c’est le constat amer fait par le jeune Gilles Caron dans une lettre à sa mère en 1960, alors qu’il effectue son service militaire en Algérie. Ce monde le déçoit, le révolte, l’ennuie. Il n’aura de cesse, au cours de sa courte carrière, de le photographier, d’en montrer les limites mais aussi les moments de grâce. 

En quelques cinq années d’une œuvre interrompue par sa mort prématurée au Cambodge, il impose  sa signature de reporter et couvre les sujets les plus variés, du monde du spectacle à mai 68 en passant par l’Irlande et le Vietnam. Il est l’auteur d’images « icônes » associées à ces événements, de celles qui façonnent notre mémoire collective.

A l'occasion des 50 ans de la disparition au Cambodge de Gilles Caron, l'exposition "Gilles Caron, un monde imparfait" propose de (re)découvrir ces icônes tout en dévoilant les coulisses de son œuvre : que se cache-t-il derrière ces photographies incontournables ? Comment Gilles Caron travaillait-il sur le terrain ? Quelles sont les images moins connues, éclipsées par celles qui parurent à la Une des journaux ? C’est alors un autre visage du photographe, plus intime, qui se dessine au fil des voyages. Chacune des images incontournables qui ont marqué notre mémoire collective est accompagnée d’une constellation de photographies l’entourant, de celles qui sont restées dans les cartons ou dans la pénombre, à l’abri des regards.

Clara Bouveresse, Guillaume Blanc, Isabella Seniuta, co-commissaires de l'exposition.